Saturday, December 10, 2011

Dans l'attente à Darwin


Retour en terre australe. J’atterris à Darwin, dans le Northern Territory. On peut lire sur mon visage un sourire de grande amplitude. En effet mon inclinaison naturelle à l’exercice des zygomatiques fut renforcée par un séjour de deux mois en Indonésie. Je fais alors face à une vieille femme aigrie derrière son comptoir qui me manque de respect. Son insulte et sa négativité rebondissent sur ma bonne humeur. Une forte énergie accumulée lors de belles expériences de voyage me porte.

Retour sur ces grandes routes désertes qui caractérisent l’Australie. Le vide s’offre à moi, peu de traffique et il n’y a pas de mobylettes… J’exerce le pouce sans succès cette fois-ci. Longue journée de marche dans la banlieue avant d’atteindre une plage tranquille où les rochers hauts de quelques mètres projettent leur ombre et forment ainsi des endroits accueillants pour la sieste du vagabond.



Je me ballade et contemple cette nature intrigante par ses composantes uniques. Elle offre une forêt d’arbres aux troncs fins et effilés. L’arbre appelé Pandanus est très répandu ici. On peut ramasser ses feuilles qui sont très utiles pour démarrer un feu sur la plage. Les forêts sont  peuplées d‘oiseaux inconnus qui vaguent à leurs préoccupations aviaires. 



Les backpackers aiment véhiculer les histoires sur les crocos, serpents et araignées. Des histoires incroyables qui trouvent probablement leur origine dans les bars fréquentés par la crème alcoolique de l’outback australiens. Quelque chose qui me fascine dans le nord australien, ce sont ces oiseaux. Une grande variété de formes, de tailles, de couleurs, de piaillements et de cris.

Je traverse le campus de l’université de Charles Darwin. Un gars très sympa me prend en stop et m’emmène chez mon future hôte de couchsurfing. Sur l’espace d’une dizaine de jours j’aurai l’occasion de découvrir plusieurs personnes de ce site d’échange d’hospitalité.

Le but principal de mon retour en Australie est de trouver un job et ainsi assurer les futurs voyages. Je cherche donc du travail pour la saison des mangues qui débute. Recherche sans succès, je serai amené à passer plus d’un mois à Darwin avant de commencer. Cette attente sera habitée pars de bons moments passer dans une petite communauté de voyageur nomades qui ont établi leur campement provisoire dans le jardin d’un kiwi (néo-zélandais) qui vit à Darwin depuis un certain nombre d’années. La vie se passe dans le jardin, discutions, jeux de sociétés (le tarot, les échecs), la pétanque. Il y a un peu de tout. Certains vivent de la musique dans la rue, d’autres de leur artisanat. C’est à ce moment que je pars en bateau pour une expérience forte (voire l’article qui y est dédié). 

D’autre part je travaille quelques fois pour des vietnamiens sur un marché où je décharge les caisses de mangues et de bananes (et autres fruits). Sinon je m’amuse à faire les quelques kilomètres qui séparent la ville de la maison de mon ami en auto-stop pour le plaisir de la rencontre. 





Je visite le parc national de Litchfield. On peut y observer d’impressionnantes termitières et se baigner dans les cascades (en fonction de la saison, afin de laisser aussi une place à nos chers amis qui finissent trop souvent en bottes et sac-a-mains)



Ainsi se conclu un petit séjour tranquille a Darwin avant de mettre les voiles pour le pays des mangues.

No comments:

Post a Comment